L’invasion des Allemands
En 1940, pendant l’invasion des Allemands, le frère de Rose est soldat, il est en faction auprès de l’Imprimerie nationale à la Haye. Les Allemands ne sont pas encore arrivés en ville. Un habitant Néerlandais lui tire dessus depuis sa fenêtre. La balle le frôle de justesse et emporte ses lunettes. Ce n’est qu’après la tombée de la nuit, qu’il réussit à se mettre en sécurité.
Da dénonce de Léo, l’ (ex)mari de Rose
Léo, l’ (ex)mari de Rose, la dénonce auprès de la Chambre de la culture. Rose est obligée de fermer ses écoles de danse prospères.
- Veuillez lire la lettre de dénonciation du 11 octobre 1941
- La lettre de dénonciation du 28 février 1942
- Veuillez lire la réponse de la Chambre de la culture du 13 mars 1942
- La lettre de la police du 21 mars 1942
Léo et son frère Marinus dénoncent Rose au commissaire de police et au maire. Rose a été arrêtée et transférée aux mains des SS. Pendant 6 semaines elle restera en détention. Subitement elle retrouve la liberté.
- Veuillez lire la lettre de dénonciation de Léo du 26 mai 1942
- La lettre de dénonciation de Marinus du 25 mai 1942
Lorsque Rose reçoit la convocation de se rendre de son ‘plein gré’ au camp de Westerbork, elle changera d’identité et s’installera dans un meublée à Naarden, chez le couple Coljee, dont la femme est Allemande et le mari membre du parti Nazi. Cependant, c’est Kees, son amant néerlandais, qui la dénoncera. Un policier vient l’arrêter sous la menace de son pistolet, elle est interrogée et passe la nuit au poste de police avant d’être mise au transport ferroviaire à destination du camp de Westerbork.
Aucun Allemand n’a participé à tous ces événements. L’(ex)mari Léo , son frère Marinus, son amant Kees, le policier, l’inspecteur Verstappen, son supérieur Van Keulen, le commissaire, le maire, les agents de la Chambre de la culture, les personnes qui ont vidé sa maison et son compte bancaire, les employés des chemins de fer, les gardiens de prison, tous étaient des ressortissants Néerlandais.
Camp Westerbork et Vught
Dans le camp de Westerbork également, puis dans le camp de Vught où elle a été transférée par la suite, la plupart des gardiens et employés sont Néerlandais. Le chef SD le plus gradé à Westerbork, Jorg Mulner (nom fictif), celui qui décide des déportations (Rose devait taper les listes) était Néerlandais.
Dans le camp de Vught, ce sont les ‘Aufseherinnen’ (surveillantes) néerlandaises qui maltraitent les prisonnières néerlandaises. Parmi elles : Katja Schol et Jenny van Rijsbergen.
L’Allemande, madame Magda Coljee et son nazi de mari néerlandais, Henk, aident Rose en lui envoyant chaque semaine des colis de vivres, madame Coljee vient lui rendre visite dans le camp de Westerbork. Quelques élèves de son école de danse viennent également la voir à Westerbork, grâce à un arrangement particulier que Rose a su organiser. Sa mère écrit à Rose depuis le camp de Westerbork et son père écrit à Coljee. Quelques jours plus tard ils seront assassinés à Sobibor. Rose part de Vught pour Auschwitz.
Les Pays-Bas et la Croix Rouge néerlandaise ne se sont jamais préoccupés de Rose. Même vers la fin de la guerre, lorsqu’il y avait des possibilités de porter secours et que d’autres organisations humanitaires telles que la Croix Rouge suédoise, belge et française étendaient leurs activités sur le territoire allemand. Les Pays-Bas ont brillé par leur absence. Rose doit prétendre être Danoise pour avoir droit au secours. Elle a survécu grâce à un colis de vivres de la Croix Rouge suédoise.
